Au delà, La finance islamique permet de financer l’économie réelle par opposition à ce qu’il est convenu de dénommer la sphère financière .Dans ces conditions elle a pour vocation de financer des actifs tangibles, des projets d’infrastructure dans des collectivités locales, des biens immobiliers, des flottes de véhicules automobiles, la construction de navires, de réseaux de chemin de fer…
La Finance Islamique vous donne accès à ses principes. Avec la Finance Islamique vous pourrez vous familiariser avec les structures et les mécanismes de la finance islamique.
Pour rester dans la légalité islamique, les banques islamiques et les filiales islamiques des banques conventionnelles ont développé des mécanismes juridico-financiers pour contourner l'interdiction du prêt à intérêt et rémunérer l'apporteur de capitaux. Ces derniers se fondent sur des concepts nommés moudaraba, mousharaka, mourabaha, ijara.
1-Moudaraba :
La Moudaraba est une technique de financement utilisée par les banques islamiques. Il s’agit d’un partenariat d’investissement où la banque joue le rôle de l’investisseur (Rab el Mal), en s’engageant à financer intégralement le projet. En contrepartie, l’entrepreneur (Moudarib) doit assurer la gestion du projet.La rémunération est fondée sur une clé de répartition fixée au préalable sous forme de pourcentage de bénéfices de l'entrepreneur. Les pertes éventuelles doivent être supportées par le seul bailleur de capitaux. Le chef d'entreprise renonce à une rémunération variable de son travail.
Aujourd'hui, le Moudaraba peut s'appliquer à diverses activités économiques, et avec la Moucharaka, elles représentent les techniques les plus fidèles à l’esprit du commerce tel que prôné par l’Islam.
2-Moucharaka :
Contrairement à la Moudaraba, la Moucharaka est un contrat qui prévoit le partage des gains mais aussi des pertes générées par le projet et cela en fonction de l'apport en capital.3-Mourabaha :
La Mourabaha est contrat de vente, entre un vendeur et un acheteur, par lequel ce dernier achète les biens requis par un acheteur et les lui revend à un prix majoré d’une marge clairement et explicitement déterminée. Les bénéfices (marge bénéficiaire) et la période de remboursement (versements échelonnés en général) sont précisés dans un contrat initial.La banque islamique accorde généralement à son client une facilité de crédit Mourabaha dont le
remboursement différé s'effectue par paliers périodiques.
4-L’ijara :
le contrat Ijara offre des assurances, mais aussi des contraintes sur le plan juridique et peut se traduire par une double mutation en cas d’exercice, par l’acheteur final, de son option d’achat. Ainsi, les conditions de contrat sont prédéfinies, en cas de modification d’une des conditions, même avec l’accord des deux parties, un nouveau contrat doit être réalisé avec les nouvelles conditions.
La finance islamique dans le monde :
Née dans les années 70, la finance islamique connaît aujourd’hui un important essor à travers le monde et s’impose de plus en plus comme une concurrente de la finance dite « conventionnelle » :
- le taux de croissance annuel de l’activité bancaire islamique est estimé entre 10 et 15 % ;
- le total des actifs gérés par les banques et les compagnies d’assurance se serait élevé à 500 milliards de dollars fin 2007 ;
-
et si l’on tient compte des actifs hors bilan et des fonds conformes à
la loi coranique, le marché de la finance islamique représenterait
environ 700 milliards de dollars à l’heure actuelle.
Si
la finance islamique s’est historiquement développée dans les pays de
tradition musulmane, et reste encore aujourd’hui très concentrée dans le Golfe persique et en Asie du Sud-est, elle s’exporte aux Etats-Unis et en Europe
suite à la très forte augmentation du prix du pétrole ces dernières
années. En effet, l’excès de liquidités en provenance des monarchies du Golfe
a, en partie, afflué vers les grandes places financières mondiales,
suscitant ainsi un intérêt croissant pour ce système économique basé sur
le Coran et la Sunna.
La finance islamique dans le Golfe Arabo-persique
Les banques islamiques représentent, en 2008, moins de 20 % des encours en moyenne des secteurs bancaires dans le Golfe Arabe.
Les cinq premières banques islamiques du Golfe sont, au 30 juin 2008 :
- Al-Rajhi Bank (Arabie saoudite) :40 milliards de dollars d'actifs fin juin 2008,
- Kuwait Finance House (Koweït) : 38,7 milliards,
- Dubai Islamic Bank (Émirats arabes unis) : 24,9 milliards,
- Abu Dabi Islamic Bank (Émirats arabes unis) : 13,1 milliards,
- Albaraka Banking Group (Bahreïn) : 11,1 milliards.
La Finance islamique au Royaume-Unis :
En Europe, le Royaume Uni fait figure de pionnier avec l’adoption rapide de mesures juridiques et économiques destinées à favoriser l’émergence de la finance islamique, que ce soit en renforçant l’attractivité de sa place financière ou en proposant une offre de services adaptée aux particuliers (ouverture de la première banque islamique en Europe en 2004).
De même, en Allemagne, la prise en compte de ce marché est effective comme le démontrent les initiatives prises sur le marché des « sukuks » (produit obligataire islamique) ou du « takaful » (assurance)
Finance islamique : nouvelles banques au Bénin et au Mali :
Ouestafnews - Le réseau des banques islamiques en Afrique de l’ouest s’est élargi avec l’a création de deux établissements respectivement au Mali et au Bénin, a annoncé Khaled Al-Aboodi, directeur général de la Société islamique pour le développement du secteur privé (SID).
« Le problème de la finance islamique en
Afrique ne se situe pas du coté de la demande potentiellement massive
mais au niveau de l’offre », a-t-il expliqué cité par le site
cpifinancial.net.
Selon Al-Aboodi « il y a nécessité de renforcer la finance islamique en Afrique qui compte 50% de musulmans »
Un décaissement de 200 millions de dollars est aussi prévu afin de renforcer la pratique de la finance islamique au Sénégal, toujours selon la même source.
« La Finance islamique a un rôle à jouer (pour combler) le vide actuel du secteur financier africain que les banques conventionnelles n’ont pas su remplir », a-t-il ajouté.
Membre du groupe de la Banque islamique de développement, la SID est définie par son site internet comme « une institution financière multilatérale internationale indépendante créée pour servir le développement de ses pays membres par l'investissement dans le secteur privé ».
« la finance islamique, en accord avec le droit musulman, est basée sur deux principes : l'interdiction de l'intérêt et la responsabilité sociale de l'investissement. Elle lie plus étroitement la rentabilité financière d'un investissement avec les résultats du projet concret associé ».
Depuis la crise financière qui a débuté en 2008, ce mode de financement suscite un regain d’intérêt presque partout dans le monde. Le principe a été adopté par plusieurs pays à forte majorité chrétienne dont l’Afrique du Sud, le Royaume-Uni, la France, les Etats-Unis.
Aujourd’hui, la finance islamique constitue un marché de 1.000 milliards de dollars dans le monde, soit 770 milliards de plus depuis 2001, selon des chiffres obtenues par Ouestafnews.
Selon Al-Aboodi « il y a nécessité de renforcer la finance islamique en Afrique qui compte 50% de musulmans »
Un décaissement de 200 millions de dollars est aussi prévu afin de renforcer la pratique de la finance islamique au Sénégal, toujours selon la même source.
« La Finance islamique a un rôle à jouer (pour combler) le vide actuel du secteur financier africain que les banques conventionnelles n’ont pas su remplir », a-t-il ajouté.
Membre du groupe de la Banque islamique de développement, la SID est définie par son site internet comme « une institution financière multilatérale internationale indépendante créée pour servir le développement de ses pays membres par l'investissement dans le secteur privé ».
« la finance islamique, en accord avec le droit musulman, est basée sur deux principes : l'interdiction de l'intérêt et la responsabilité sociale de l'investissement. Elle lie plus étroitement la rentabilité financière d'un investissement avec les résultats du projet concret associé ».
Depuis la crise financière qui a débuté en 2008, ce mode de financement suscite un regain d’intérêt presque partout dans le monde. Le principe a été adopté par plusieurs pays à forte majorité chrétienne dont l’Afrique du Sud, le Royaume-Uni, la France, les Etats-Unis.
Aujourd’hui, la finance islamique constitue un marché de 1.000 milliards de dollars dans le monde, soit 770 milliards de plus depuis 2001, selon des chiffres obtenues par Ouestafnews.
Après les récentes élections qui ont vu de nombreux partis islamistes prendre le pouvoir dans les pays du Maghreb, il semblerait que ces derniers se tournent de plus en plus vers la finance islamique (compte de dépôt, ijara, murabaha…). Le crédit islamique et tout ce qu’il englobe est en voie de développement dans ces pays-là. On est bien loin de la situation des pays musulmans de l’Asie du Sud-Est, où la finance islamique est très répandue.
Ce
nouvel engouement pour la finance islamique, qui respecte les règles de
la charia, permettrait au Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie, Lybie…)
d’attirer de nouveaux clients auprès des banques. C’est en effet une
région du monde où le système bancaire est peu populaire. Ouvrir un
compte dans une banque islamique, c’est à dire une banque qui respecte
les principes de la religion musulmane est un argument qui peut faire
pencher la balance et convaincre de nombreuses personnes qui ne
fréquentent pas d’établissement bancaire.
Cette
évolution à venir est perçue d’un bon oeil de la part des banques bien
sûr, mais aussi de la part des nouveaux gouvernements élus lors du
printemps arabe. Cette évolution permettrait de renforcer financièrement
ces pays et permettre aux gouvernements d’emprunter à des taux plus
intéressants par exemple. C’est une situation que connaissent des pays
comme le Qatar ou l’Arabie Saoudite. Ces derniers bénéficient par
ailleurs d’un cadre légal plus avantageux et bien installé. Une
situation préalable et nécessaire au bon développement du crédit et de
la finance islamique. Les gouvernements des pays du maghreb devraient
s’y atteler prochainement.
Il
n’y a pas lieu d’en douter: la finance islamique a de beaux jours
devant elle et on devrait en entendre parler sur les rives sud de la
méditerranée, là où le soleil se couche, mais aussi du côté nord, en
France notamment.
La finance islamique et la crise de l'économie contemporaine :
La
crise financière et économique commencée en 2008 a montré les failles
de l’idéologie et de la pratique d’un système financier international
qui a perdu de vue la dimension humaine de l’économie. Aujourd’hui, on
s’interroge sur la nécessité de réconcilier économie et humanisme. Sur
cette question essentielle pour l’avenir de l’humanité, l’Islam a
assurément un rôle à jouer, car il est porteur d’une éthique économique,
que l’on retrouve également dans la religion catholique. C’est
d’ailleurs ce que constataient deux auteurs du journal du Vatican
L’Osservatore Romano, dans un article intitulé "La finance islamique des
propositions et des idées pour l'Occident en crise".
Or,
la finance islamique apparaît en bonne forme par rapport au système
conventionnel. Elle a connu un essor avec un taux de croissance
dépassant les 15 % par an. Les principes éthiques sur lesquels est basée
la finance islamique rapprochent les banques de leurs clients et du
véritable esprit qui devrait caractériser tous services financiers.
Est-ce que la Finance islamique pourrait contribuer à redonner de
nouvelles règles alors que le système bancaire et financier
international connaît une crise de confiance ? Cet ouvrage, d’une grande
actualité, tente de répondre à cette question qui concerne des enjeux
décisifs en réunissant les contributions de juristes et d’économistes
afin d’examiner tous les aspects du problème.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci de laisser votre commentaire