La compétitivité est l’aptitude pour une entreprise, un secteur ou
l’ensemble des entreprises d’une économie à faire face à la concurrence
effective ou potentielle.
Au niveau microéconomique, la compétitivité d’une entreprise désigne sa
capacité à occuper une position forte sur un marché.
L’évolution des parts de marché de cette entreprise est dès lors
fondamentale pour apprécier la compétitivité.
Au niveau macroéconomique, la compétitivité d’une économie nationale est la
capacité de son secteur productif à satisfaire la demande intérieure et
étrangère, avec en arrière-plan l’objectif de permettre une progression du
niveau de vie des résidents du pays concerné.
Les parts de marché d’une économie nationale peuvent également être
mesurées (exportations nationales rapportées à un total mondial ou limité à un
groupe de pays comparables) et elles constituent un bon indicateur de
compétitivité.
Mais à moyen-long terme, une baisse des parts de marché d’un pays ne
traduit pas nécessairement un recul de sa compétitivité : ainsi le recul des
parts de marché de pays anciennement industrialisés (Angleterre) paraissait-il
inévitable au XXe siècle, avec l’émergence de nouveaux acteurs.
La compétitivité (d’une entreprise ou d’une économie nationale) est
classiquement désignée de deux façons différentes selon l’origine des facteurs
de cette compétitivité : « par les prix » ou «par les coûts».
La recherche d’une compétitivité par les prix se réalisera en général par
une politique d’économies d’échelle ou encore le développement du progrès technique
visant à réaliser des gains de productivité.
La diminution des coûts de production peut cependant se passer de gains de
productivité (baisse du coût du travail ou baisse du coût des matières
premières), et une compétitivité par les coûts en résulte.
Pour une économie nationale, la qualité des spécialisations à une certaine
date est décisive pour la compétitivité future : la diversification « marchés »
(depuis plus de 10 ans pour les économies occidentales : Europe de l’Est et
Asie) et la diversification « produits » doivent être pertinentes.
Enfin, la sous-évaluation réelle d’une monnaie nationale offre
mécaniquement une meilleure compétitivité par les prix (cas du Yen japonais
pendant toutes les années 1980 et 1990).
La compétitivité d’une économie nationale est aussi fonction du niveau
d’imposition, de la qualité de la production au sens large, du tissu de PME et
de la nature des réseaux de transports de l’économie concernée, etc.
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