Le déficit budgétaire « primaire » est un flux négatif (on parle de « solde
budgétaire » négatif) qui traduit une situation dans laquelle les recettes d'un
Etat (hors remboursement d'emprunts) sont inférieures à ses dépenses (hors
emprunts) au cours d'une année.
Le déficit budgétaire « final », lui, prend en compte le service de la
dette, c’est-à-dire les intérêts payés sur la dette et la partie des emprunts
devant être remboursés au cours de l’année. Ainsi le déficit budgétaire se
distingue-t-il du déficit public dont il fait partie.
Les flux annuels des déficits budgétaires (une très large majorité de pays
industrialisés étant en situation de déficit budgétaire depuis plus de 20 ans –
les Etats-Unis, par exemple, de façon structurelle) viennent alimenter
l’encours de la Dette de l’Etat, qui en retour agit sur le niveau de déficit
par l’augmentation des intérêts versés.
Selon les économistes keynésiens, le déficit budgétaire peut avoir un
impact économique positif en ce que les dépenses publiques qui le causent
peuvent jouer un rôle de stimulation de l’activité économique ( et de soutien
de la demande), ou simplement être un moindre mal en cas de récession
(politique dite de « relance »).
Pour les économistes « libéraux » ou « néo-libéraux », un déficit
budgétaire est toujours le signe d’une mauvaise gestion des fonds publics,
alors même qu’une économie d’endettement, aussi bien au plan macro qu’au plan
microéconomique, est en somme l’un des modes de fonctionnements fondamentaux du
capitalisme.
En tout état de cause, il peut être rationnel de s’endetter si le taux de
rendement des investissements publics est supérieur au taux d’intérêt payé sur
la dette publique.
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