1-L’Organisation Mondiale du Commerce (OMC)
Naissance de l’OMC et principes
L’Organisation
Mondiale du Commerce est une organisation internationale crée en 1995. Elle est
héritière du GATT (General Agreement on Tariffs
and Trade, Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce) créer en
1947 et dont ses finalités sont de libéraliser le commerce mondiale, de lutter
contre le nationalisme et de favoriser la croissance économique.
L’égalité de
traitement entre les participants est le premier principe de l’Organisation
Mondiale du Commerce. Le principe signifie fondamentalement que les Etats
membres de l’organisation ne peuvent opérer de discrimination dans le
traitement (tous les pays sont traités de manière identique) et les règles
qu’ils appliquent aux opérations commerciales internationales. Au nom du
principe d’égalité, le GATT introduisait 2 disciplines fondatrices de l’essor
du commerce international : la « clause
de la Nation la Plus Favorisé » (NPF) et le « traitement
nationale ».
La « clause de la Nation la Plus
Favorisé » (NPF) s’applique automatiquement aux pays membres de
l’Organisation Mondiale du Commerce pour les biens et les services et est
relative aux accords commerciaux internationaux, par laquelle un pays s’engage
à appliquer à l’ensemble des pays les modalités d’accès à son marché intérieur
les plus favorables parmi celles qui sont proposées. Si, par exemple, le Japon
décide d’abolir les droits de douane au profit du blé importé d’Argentine, il
devrait également libérer l’importation de blé américain, etc. Au titre de ce
principe, le « traitement
national », les produits ou services importés sur le territoire d’un
membre ne doivent pas subir un traitement moins favorable que celui réservé aux
produits ou services nationaux. En d’autres termes, « le produit importé
est traité comme le produit domestique », au regard des taxes, des
réglementations sanitaires et techniques …
L’Organisation
Mondiale du Commerce prend ses décisions par « consensus »,
c’est-à-dire à l’unanimité de ses membres. Les règles qu’elle institue doivent
être préalablement acceptées par tous les Etats pour donner naissance aux
accords « multilatéraux ».
L’Organisation
Mondiale du Commerce cherche à libérer les échanges entre tous les pays
membres. La clause de la Nation la Plus Favorisée (NPF) permet ainsi de passer
du bilatéralisme (2 nations se consentent des avantages mutuels, mais
continuent de se protéger à l’égard des autres) au multilatéralisme (toutes les
parties contractantes bénéficient des abaissements de tarifs établis lors de
négociations bilatérales).
En 2005,
l’Organisation Mondiale du Commerce comptait 149 pays (l’Union des Nations
Unies 190).
Les missions de l’OMC
Elle a pour
mission la libéralisation du commerce des biens et des services à l’échelle
mondiale. On peut parler d’un « code de bonne conduite ». En effet,
les nations (membres de l’Organisation Mondiale du Commerce) s’engagent à ne
pas prendre un certain nombre de mesures qui auraient pour résultat de créer
des entraves au commerce international. Fondamentalement, il s’agit de créer
les conditions d’un « commerce loyal ». Les principales obligations
des parties contractantes sont les suivantes : ne pas établir de
discriminations entre les producteurs nationaux et les exportateurs vendant sur
le marché national, ne pas pratiquer de dumping c’est-à-dire ne pas vendre un
bien exporté à un prix inférieur à celui pratiqué sur le marché domestique,
prohiber les mesures de restriction quantitative aux échanges et réglementer
les subventions. Ainsi, les subventions
à l’exportation de produits industriels sont interdites.
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